Les années
« Annie Ernaux a plusieurs fois été adaptée au théâtre. Mais son œuvre la plus ample, Les Années, qui est une histoire de la femme française (avec ellemême, Annie Ernaux, comme point de repère, comme témoin mêlé dans la foule) pendant les décennies 1940-1980, semblait
difficile à transposer à la scène. Jeanne Champagne réussit pleinement ce transfert de la page au plateau, grâce à deux excellents acteurs, Agathe Molière et Denis Léger Milhau, capables de changer de style d’un épisode à l’autre, et à l’association du jeu et de la vidéo. Les archives, autour de mai 1968 et du combat pour l’autorisation de l’avortement, sont formidables. Mais c’est la langue, douce et ferme, d’Annie Ernaux qui, surtout, est traduite dans une autre forme d’expression. Le public, emporté par ce récit qui montre combien le combat des femmes a gagné du terrain (et qu’il est sans doute en train d’en perdre), applaudit debout. Quand ce spectacle pourra-t-il être repris ? Monté sans grands soutiens financiers et avec peu de partenaires solidaires, il doit trouver de nouveaux circuits et participer ainsi aux grands débats de notre société. »
Gilles Costaz - Novembre 2016
Quelle belle équipe que celle-là : Annie Ernaux, un auteur rare à l’écriture exceptionnelle, Jeanne Champagne, un metteur en scène singulier qui construit une véritable œuvre depuis des années (sans jeu de mots). Un spectacle ingénieux, chaleureux, émouvant, doté d’un esprit de finesse admirable et de beaucoup d’humour qui nous entraîne dans un tourbillon de mots et d’images, un miroir promené le long du chemin de nos vies qui nous invite à penser nos avenirs. Un spectacle qui mériterait une longue carrière.
Corinne Denailles (17 novembre 2016)
…Ce que montrent une actrice, un acteur dans « Les Années » ne s’oublie pas… Le plaisir y joue un grand rôle : les chansons à succès, la danse, le slow, le swing qui rythment le temps… créent une chorégraphie de génération. On y retrouve cette qualification : « le parcours trébuchant d’une femme, des femmes vers la liberté. »
Charles Silvestre (Humanite.fr le 18 novembre 2016)
L’ensemble est superbement porté par la vitalité et la qualité de jeu de Denis Léger-Milhau, qui assure l’approche distanciée et impersonnelle en tenant le rôle du commentateur espiègle, et de Agathe Molière, excellente comédienne, petit bout de femme explosive qui se métamorphose de manière époustouflante, et crédible, d’écolière en jeune femme embourgeoisée, et incarne subtilement cette traversée sensible empreinte de mélancolie.
MM (froggydeligth.com - Novembre 2016)
Théâtres.com
Avec « Les Années » Jeanne Champagne signe un spectacle particulièrement intelligent où s’enchevêtrent dans une mise en scène sobre et pour autant soignée le récit de l’intime et celui d’une société, la parole d’une femme et celle de toutes les autres. Un spectacle polymorphe au service d’un voyage dans le temps allant de 1940 à nos jours pour mieux prendre conscience du combat de toute une génération d’individus pour faire avancer les idées et les mœurs.
Absolument passionnant !
Audrey Jean - 19 novembre 2016
A la voix des comédiens en scène (Agathe Molière et Denis Leger Milhau), elle mêle tout un faisceaux d’informations sonores et visuelles (photos, images d’archives, chansons, slogans publicitaires) en un ludique et poétique melting-pot ou plutôt, ainsi qu’elle le dit, « Une polyphonie de voix où résonnent la voix d’une femme et celle de toute une génération, où le temps présent et passé se superposent en un chant toujours et encore nécessaire à faire entendre aujourd’hui »
Dominique Darzacq (Webtheatre le 10 novembre 2016)
De la légèreté et de l’humour dans l’évocation de ces 30 Glorieuses déjà bien loin derrière nous en ces temps d’élections à venir dont on voudrait exclure une gauche introuvable !
L’évocation de la manifestation des 343 salopes qui réclamaient l’abrogation de la loi de 1920 interdisant l’avortement, est un moment douloureux quand on pense aux régressions en marche. Mais l’humour du texte et la présence des 2 comédiens emportent l’adhésion du public.
Edith Rappoport « Le Journal de bord d’une accro »
Passion simple
« Marie Matheron happe l’attention du public, fragile et forte toute en mille et une subtiles nuances qui font tout le prix de ce moment hors du fracas du monde, dans l’intimité universelle. »
Armelle Héliot
« Travail d'orfèvre … un beau moment de théâtre qui met en valeur la superbe et apparemment très simple, elle aussi, ecriture d'Annie Ernaux que Jeanne Champagne connaît parfaitement pour l'avoir fouaillée à maintes reprises. »
Jean-Pierre Han
« …interprétation remarquable de Marie Matheron : elle incarne une femme chez qui les souvenirs rayonnent, souvenirs qui sont dans son corps et que sa tête analyse. Il y a autant de joie que de douleur et de regret dans cette attitude complexe. C’est un aveu que ce moment, la difficile mise au jour d’un secret …. On peut imaginer qu’une héroïne de Racine s’exprimerait et vivrait ainsi sur une scène, si elle sautait du siècle des convenances au temps des dévoilements. »
Gilles Costaz
FOUS DE THEATRE
« … ce phénomène amoureux, puissant, violent, transportant, enivrant, annihilant, sobrement mis en scène par Jeanne Champagne, « Passion Simple » raconte un état plus qu’une histoire, tenant plus d’une étude clinique, et se révèle d’une justesse remarquable… »
Fous de théâtre
« … Sous la direction de Jeanne Champagne, MarieMatheron, au jeu imparable de justesse, porte parfaitement la voix d’une auteure dont l’œuvre se confond avec sa trajectoire autobiographique. »
Froggydelight
« Jeanne Champagne met en scène Passion Simple de l’auteure des Armoires Vides. Une plongée dans une relation obsessionnelle, étanche au cours du monde, que s’approprie finement la comédienne Marie Matheron sur la scène du Lucernaire… »
Aude Brédy
« …La mise en scène suit le chemin de l’écriture. Sans aucun effet scénographique, avec une lumière minimaliste, elle inscrit le corps de l’actrice dans la chair des mots poussés les uns après les autres, à la fois pudiques et érotiques, quotidiens et dilatant jusqu’au vertige la douleur et l’infini de la passion… »
Dany Toubiana
« …Un spectacle sensible où la douceur de l’impatience se mêle à celui du plaisir. Un beau moment de théâtre. »
Francis Dubois
« Marie Matheron se tient avec finesse à la limite exacte, entre le récit et le jeu, esquissant, savourant un geste qui serait un souvenir du corps, laissant monter de brefs éclats, aussitôt repris, comme des traces de ce qui se serait passé… »
Christine Friedel
« Délicatement épurée, la mise en scène de Jeanne Jeanne Champagne, d’une superbe rigueur, laisse pleinement entendre la voix d’Annie Ernaux, comme un chant profond… »
Didier Méreuze
L'Enfant
Un succès !
Le festival Arz de lire était cette année consacré à l'enfant. Samedi soir, une centaine de personnes ont assisté à la représentation de la pièce « L'Enfant de Jules Vallès, mise en scène par Jeanne Champagne. « Nous avons présenté ce spectacle il y a maintenant 20 ans, expliquait Jeanne Champagne, elle a beaucoup tourné à l'époque et les comédiens étant disponibles, nous avons accepté de la retravailler pour vous la présenter aujourd'hui ». Tania Torrens, ex-sociétaire de la Comédie française, joue la mère et Denis Léger Millau, l'enfant. Jules Valles raconte son histoire, il a vécu une enfance douloureuse. Son père était instituteur, un peu falot, sa mère possessive et violente (une Folcoche en quelque sorte) qui ne lui épargnait ni les brimades ni les coups. Ce qui a fait de lui un révolté, un insoumis, un insurgé.
Deux talentueux comédiens
Valles, né en 1838, a participé activement à la commune de Paris et a été le premier à parler des droits de l'enfant. Son personnage est magistralement interprété par Denis Léger Millau qui se transforme au gré du texte d'enfant en adolescent et imite le père, la mère, le tonton, l'instituteur devant les yeux ébahis du public. Quant à son implacable mère Tania Torrens, elle réussit à effrayer les spectateurs qui rentrent les épaules en attendant les coups. Un spectacle époustouflant de vérité qui a laissé le public estomaqué par la virtuosité des comédiens qui ont si bien servi ce texte fort. »
Le Télégramme de Brest
10 avril 2017
L'Eden Cinema
« …N’en disons pas plus. Découvrez cette histoire tragique mais d’une vitalité extravagante. N’en disons pas plus : tout ici est orchestré magistralement et interprété avec une délicatesse et une intelligence qui subjuguent.
Rarement on aura vu aussi juste spectacle : fidèle à Marguerite Duras, à son projet. Et jusqu’à sa férocité, sa lucidité, son humour, son amour pour la vie et sa nostalgie douloureuse. »
Armelle Héliot
« Tout l’univers de Marguerite Duras est déjà là, en gestation. Il fallait une comédienne talentueuse de la trempe de Tania Torrens pour incarner cette mère oscillant entre dureté et amour. L’ensemble de la distribution est au diapason tous nous offrent un moment de rare et d’intense émotion. »
Jean-Pierre Han
« En jouant des correspondances des sons et des couleurs, Jeanne Champagne a construit une évocation poétique très personnelle qui parle durablement au cœur et à l’imagination du spectateur. Il y fallait cette équipe d’acteurs au diapason de cette exigence pour que le spectacle tienne ses promesses. »
Corinne Denailles
AU POULAILLER
« La scénographie presque Fellinienne de Gérard Didier, les lumières de Franck Thevenon et le travail sur le son de Bernard Vallery, créent un univers onirique où la mise en scène et la direction d'acteurs de Jeanne Champagne s'épanouissent afin de nous faire entendre tous les en- jeux d'une si belle écriture. »
Au Poulailler
« Soutenue par la très élégante scénographie de Gérard Didier et les superbes lumières de Franck Thévenon, la metteuse en scène tire avec une extrême finesse les ficelles pour nous donner à entendre toute la musicalité durassienne. Elle lui offre judicieusement en miroir les notes d'un accordéon auquel répondent un harmonica et un gramophone. De quoi faire valser le cœur des spectateurs et des cinq comédiens qui portent sur scène cette partition. »
Dimitri Denorme
« Et ce qui est absolument étonnant, c’est qu’à voir et à entendre la pièce de Duras, on pourrait croire voir et entendre une de ces subtiles adaptations dont la metteure en scène a toujours eu le secret, tant l’osmose entre la poétique de Duras et le sens scénique de Jeanne Champagne font corps ici comme dans un rêve… celui de Suzanne peut-être (Agathe Molière, excellente en fausse ingénue) tour à tour personnage et narrateur de sa propre histoire. On retrouve ici ce qui plaît sans réserve dans les spectacles de Jeanne Champagne : le bricolage ingénieux de l’espace scénique, l’incarnation sans sur-jeu, la force d’évocation des parties narratives qui donnent à voir tout autant que la représentation. A l’instar de cet Eden cinéma, magnifique lanterne magique, ce beau spectacle tourne autour de la vision hallucinée et hallucinante de la Mère (Tania Torrens, sublime, forcément) et finit par nous entraîner bien loin, dans un tourbillon incessant de tendresse et de cruauté. »
Yvon Le Scanff
« … Le rythme est excellent, la mise en scène pleine d’invention. La musique de Carlos d’Alessio revient comme une ritournelle enjouée et mélancolique à la fois. Un excellent spectacle. »
Armelle Héliot
La maison
« … Le tressage de textes opéré par Jeanne Champagne dévoile un personnage étonnant, d'une ironique lucidité, féministe – toujours – dans le meilleur et juste sens du terme… Avec un travail commun entre la metteur en scène et sa comédienne, dans un constant approfondissement de la langue (cent fois sur le métier…), au cœur d'une équipe depuis longtemps soudée sachant capter les moindres intonations de l'une et de l'autre ; Gérard Didier pour les décors, Patrick Thévenon pour la lumière… Et puis comme toujours, pour opérer cette offrande, c'en est réellement une, cette grande comédienne qu'est Tania Torrens qui nous tient au creux de sa main une heure durant, distillant les paroles de Marguerite Duras avec un plaisir évident que nous ne pouvons que partager. »
Jean-Pierre Han
« Plus qu'un monologue, il s'agit d'une conversation, une sorte de dialogue avec le public du Lucernaire. Sans chercher la ressemblance ni dans le physique ni dans la voix avec Duras, Tania Torrens est une Duras plus vraie que nature, formidablement attachante, d'emblée convaincante, pleine d'humour.
Assise derrière une table de cuisine, elle devise à voix haute tout en épluchant mécaniquement une petite montagne de poireaux, patates et carottes. »
Noëlle Tinazzi
« La comédienne Tania Torrens nous emmène chez elle, nous parle des femmes et de nous-mêmes à travers les gestes de la vie quotidienne d’une épouse et d’une mère. Ou comment l’auteur nous dit tout simplement que la femme est le foyer, le noyau dur de la famille. L’humour de l’auteur et le talent de l’actrice font merveille sur la petite scène du Lucernaire. Nous voilà transportés l’espace d’une heure dans la cuisine de notre grand-mère qui nous livre tous ses secrets. Un joli moment d’intimité. »
Florence Laloux
« Une parole attachante s'y fait jour, surtout dans les pages qu'a choisies le metteur en scène Jeanne Champagne. On est à la cuisine. Il y a une machine à écrire sur la table, où une femme lumineuse et belle, Tania Torrens, épluche tranquillement les légumes en s'adressant à nous. Le décor de Gérard Didier, les lumières de Franck Thévenon, tout ici est soigné. L'interprète est fine, tout en nuances. Il y a des aveux profonds de Duras, sur son pays d'enfance, sur l'escalier mystérieux de Neauphle-le-Château… C'est un moment enjoué et grave. »
Armelle Héliot
« Jeanne Champagne a vu juste dans cette sobriété, dans cette mise en scène qui restreint au maximum tout geste inutile et se recentre sur le propos. Tania Torrens semble totalement habitée par le personnage. »
Marie José Sirach
« Mise en scène par Jeanne Champagne, Tania Torrens décortique aussi bien le texte qu’elle épluche les poireaux. C’est amusant et prégnant. Pour fin gourmets. »
Télé Obs Paris
« Guidée par Jeanne Champagne, très attentive au detail et au lent écoulement du temps, Tania Torrens ne cherche pas l’identification physique avec Duras. Elle se contente de traduire ce que la banalité comporte de sublime. Voilà qui est suffisant. »
Gilles Costaz
« Ce beau texte est fait de moments à soi, pour soi et pour nous. Jeanne Champagne l’a mis en scène avec une sensibilité personnelle et en même temps si procje de celle de son “personage” – heureuse alchimie toute féminine ! On quitte la salle léger, avec, en tête, l’envie d’être heureux, d’être bien, tout simplement. »
Anne-Marie Watelet
Ecrire
« Tania Torrens, voix d’airain, présence toute en densité et d’incarnation, « joue » Duras… L’heure s’écoule dans l’obscurité de la maison d’écriture, l’émotion monte, la douleur cogne aux vitres et cet écrivain nous bouleverse et nous chavire.»
Christian Luc Morel
HISTOIRES DE THEATRE
« Jeanne Champagne et son interprète Tania Torrens ont choisi de présenter ce texte : elles le font avec finesse. »
Jacques Porte
« C’est bouleversant, tendre, et bien entendu intelligent et souvent drôle. »
Mediapart
« Dès les premiers instants, la comédienne nous emporte avec elle, dans cette immense maison de Neauphle Le Château… En un regard, l’audience est conquise et nulle place n’est permise alors au doute : l’âme de Marguerite lui tient la main. »
Rachel Dhéry
« Un travail subtil d’adaptation d’un texte littéraire à la scène, un peu la spécialité de Jeanne Champagne, et une performance d’acteur remarquable. »
Corinne Denailles
« Tania Torrens, très bien dirigée par Jeanne Champagne, est Marguerite, réfléchie, tendue et belle : on l’écoute à l’affût de cette sensation de la vie qui coule inexorablement. »
Véronique Hotte
Debout dans la mer
« …Le théâtre de Jeanne Champagne est toujours riche de cette générosité du geste théâtral, de ce souci de la grande (et chaotique) famille humaine. Ceux qui suivent ses spectacles se souviennent notamment du très beau cycle qu’elle fit à partir des textes de Jules Vallès. Aujourd’hui, c’est une femme, son talent d’écrivain, son histoire, sa solitude altruiste parmi les êtres humains, qu’elle sort de l’oubli et fait renaître dans une sorte de théâtre catapulte. Avec le minimum, elle et sa fougueuse interprète expriment le maximum, quelque chose qui est entre l’étroit champ de vision de la longue-vue traquant une femme au lointain et le dessin épuré qui dit tout en quelques traits. »
Gilles Costaz
« …Les images poétiques, les visions fantastiques (apparition des baleines qui luisent, irréelles, coucher du soleil sur la mer, glaciers qui surgissent en îlots incertains…) alternent avec les considérations prosaïques sur la météo, l’obsession du banc de morues et du résultat de la pêche (« il faut pouvoir déclarer MILLE TONNES ». En accord parfait avec les cieux aux couleurs changeantes éclairés par Franck Thévenon et la musique des embruns de Bernard Vallery, une jeune comédienne –Gwenaëlle David – les donne à voir, à vivre.
Regard brûlant, présence intense, elle surgit d’un étonnant décor de Gérard Didier, structure de bois et de fer évoquant aussi bien une table d’écriture que la cale d’un bateau surmontée de mâts et de haubans où elle grimpe. Aussi libre qu’est laissé libre l’imaginaire du spectateur, en écoute absolue avec les mots d’Anita Conti résonnant sur cette mer infinie comme un plain-chant. »
Didier Méreuze
« On suit donc Anita Conti dans son périple septentrional en compagnie des Terre-Neuvas, ces hommes rudes à la tâche venus tirer des eaux froides le trésor précieux sitôt cristallisé dans le sel, la morue, éviscérée et aplatie à la chaîne, dans le silence blanc d’une brume déprimante, au risque des tempêtes et des rencontres terribles avec les icebergs meurtriers. Gwénaëlle David mime l’âpreté des métiers de la mer et investit les espaces ménagés par une scénographie inventive pour recomposer toutes les postures et toutes les figures de l’existence à bord. Le très beau travail de composition sonore de Bernard Valléry, qui ressuscite les bruits et la sérénité océaniques autour de La chanson de Solveig de Grieg, lancinante et poignante, et les lumières de Franck Thévenon, remarquablement équilibrées entre réalisme et onirisme, soutiennent la beauté d’une proposition qui réussit le pari d’une adéquation avec le texte de Conti, qui mêle subtilement évocations poétiques voire lyriques et descriptions minutieuses et confondantes de vérité, dans une langue qui sait embellir la précision technique d’incrustations métaphysiques. Et quand le soleil se lève en vue de Saint-Jean de Terre-Neuve, l’éternité est retrouvée, évidence poétique et marine que Jeanne Champagne illustre de façon réussie en ce beau spectacle. »
Catherine Robert
George Sand
« George Sand, révolutionne l’Assemblée.
Cent vingt lycéens de sept établissements français ont officiellement ouvert, à l’hôtel de Lassay, à Paris, les festivités du bicentenaire de la naissance de George Sand. Les textes politiques de la Dame de Nohant n’ont pas pris une ride.
Jeanne Champagne n’est pas un metteur en scène banal. Qu’on lui confie quelques jours une centaine de lycéens, elle en fait une troupe active, crédible, porteuse de valeurs. Devant un aréopage confortable, les jeunes filles – qui jetaient dans la solennité de la salle les propos harangueurs de la fougueuse George Sand chargée de la propagande auprès de Ledru-Rollin puis de Barbès – avaient des accents d’une absolue sincérité.»
Michel Duterme
Février 2004
« A l’origine, ce ne devait être qu’un évènement dans le cadre de l’Année George Sand. Au printemps dernier, 120 lycéens, rassemblés par Jeanne Champagne, la conceptrice, avaient investi l’Assemblée nationale pour faire résonner les paroles de l’écrivain dans l’enceinte officielle. Le résultat fut si puissant qu’on ne pouvait en rester là. Ainsi est né un spectacle politique en rouge et noir, qui dévoile un écrivain engagé, une femme idéaliste, romantique et pourtant formidablement moderne. Elle est incarnée par deux jeunes comédiens très doués, fougueux et délicats, Gwenaëlle David et Laurent Charpentier, les deux faces d’Aurore/ George. A chaque représentation, une trentaine de lycéens participent vraiment au spectacle. Jeanne Champagne a, comme George Sand, l’art de communiquer sons sens de l’engagement citoyen et théâtral. »
Corinne Denailles
Février 2005
La femme gelée
« Le théâtre de Jeanne Champagne, c’est celui qui se fait à mains nues. Le jeu des comédiennes y est direct, de même que les émotions. »
La Croix
« La femme gelée est une « comédie » interprétée par deux artistes justes, émouvantes et drôles. La pièce est applaudie par une salle comble. Les spectateurs sortent ravis d’avoir assisté à ce petit bijou. »
La République du Centre
« Les mots d’Annie Ernaux sont portés avec talent par les deux comédiennes. »
La Gazette de Montpellier
« Subtil effet du meilleur rendu grâce aux talents de Chloé Dabert, pétillante de fraîcheur dans le rôle de la « fille de 20 ans », et à la lumineuse présence de Martine Schambacher, qui incarne avec une remarquable force de persuasion cette « femme gelée. »
Le Progrès
L'événement
Annie Ernaux
« Tout est juste dans le spectacle de Jeanne Champagne. J’ai ressenti durant tout le temps de la représentation une rare sensation de bonheur. »
Annie Ernaux
Yonnel Liégeois
« Une adaptation théâtrale dénuée de tout artifice superflu, où le jeu subtil et contenu des interprètes balade le spectateur entre humour et émotion, révolte et poésie, jusqu’au fil ténu de l’indicible. Que nous soyons homme ou femme, un spectacle qui allie tendresse et intelligence avec brio, qui ouvre chacun à la cause des femmes, autant avec les voies du cœur qu’avec celles de la raison. »
Yonnel Liégeois
Joëlle Brunerie-Kauffman
« Emerveillée, totalement bouleversée, profondément émue… Cette adaptation du livre d’Annie Ernaux s’apparente à un véritable devoir de mémoire. »
Joëlle Brunerie-Kauffman
Trilogie Vallès
« … Le récit de Jules Vallès aurait pu virer au mélo, les malheurs de Jacques Vingtras sont pourtant racontés avec une santé tonifiante. Le spectacle qu’en a tiré Jeanne Champagne n’est pas moins savoureux que le récit de Jules Vallès. »
Bernadette Bost
« … La lugubre enfance de Jacques Vingtras, entre des parents qu’on croirait inventés par Dickens, suscitent toujours les frissons et les rires. Le metteur en scène, Jeanne Champagne, en fait la démonstration. »
Noëlle Tinazzi
« … on ne mégotera donc pas sur l’enthousiasme quand on rencontre une réussite aussi évidente que le travail de Jeanne Champagne sur « L’enfant » de Jules Vallès… L’ironie, le cocasse, la révolte, l’émotion, tout y est. »
Jean-Pierre Siméon
« … Sur le mode du théâtre de tréteaux, ce sont les mots, portés par un trio de comédiens à l’unisson (Denis Léger-Milhau, Xavier de Guilbon, Tania Torrens) qui sont donnés à voir autant qu’à entendre. Claquant comme une balle ou un drapeau. »
Didier Méreuze
« … La flamme de Denis Léger-Milhau est incandescente. Elle transporte…
On a rarement vu tout un monde défiler avec si peu d’acteurs et si peu de moyens. Cette idée du théâtre de foire, parfaitement exploitée et maîtrisée, retrouve le courant populaire qui est celui de Vallès. Ce petit théâtre met K.O les grosses machines »
Gilles Costaz
« … Sous les pavés Champagne ! Pour sa dernière création subventionnée par Bourges, Jeanne Champagne a frappé fort. L’Insurgé est une insulte magnifique aux satisfaits de tous bords. Le texte de Vallès coupe comme un rasoir. »
Geneviève Sabathé
« … Le Bachelier : mention très bien… L’actualité, la modernité du texte sont remarquablement servis par les comédiens et l’intelligence de la mise en scène. »
Marie-José Ballista
Le Grand cahier
« À partir du roman d’Agota Kristof (écrivain francophone d’origine hongroise résidant en Suisse) « le Grand Cahier » (Éditions du Seuil), d’autant plus violent qu’il s’avance sous les dehors de l’exercice d’une froideur narrative, Jeanne Champagne et Denise Bonal ont conçu une fable d’une terrible efficacité, dont la première représentation a soulevé à juste titre le public de Cherbourg, qui se pressait chaleureusement dans son vieux théâtre à moulures aux ors fanés. »
Jean-Pierre Léonardini (L’humanité octobre 1990)
« Passionnée, Jeanne Champagne a dirigé ce spectacle en refusant de l’assombrir : Il souffle une grande énergie vitale. Il y a de l’humour. Ce n’est ni tragique ni désespéré. Ces deux adolescents qui traversent toutes les épreuves, résistent aux pleurs, au sang, à la trahison, vont inventer des règles de vie et de mort. Ils réécrivent les tables de la Loi. »
Marion Thébaud (Le Figaro 24 septembre 1991)
Conception & réalisation : deidamiapele.com
Compagnie Théâtre Ecoute – Jeanne Champagne
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